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La Bible IA du dirigeant "augmenté"

Chapitre 1 : Comprendre l’IA sans être expert

Comprendre l’IA : un guide clair et accessible pour dirigeants et managers.

L’intelligence artificielle est souvent perçue comme un domaine réservé aux ingénieurs, aux data scientists et aux géants de la technologie. Pourtant, comprendre l’IA est aujourd’hui indispensable pour tout dirigeant, manager ou salarié qui souhaite anticiper les transformations du monde du travail et saisir de nouvelles opportunités.

Ce premier chapitre a pour objectif de vous donner une compréhension claire, accessible et actionnable de l’IA. Pas de jargon inutile, pas de promesses irréalistes, mais une explication simple et pragmatique qui vous permettra d’avancer avec confiance.

1.1 Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle regroupe un ensemble de technologies qui permettent à des machines d’effectuer des tâches normalement réalisées par l’humain. Ces tâches peuvent être automatisées, prédictives ou créatives, selon le type d’IA employée.

Un peu d’histoire : d’où vient l’IA ?

L’idée de créer des machines capables d’imiter l’intelligence humaine ne date pas d’hier. Dès 1950, le mathématicien Alan Turing pose les bases théoriques de l’IA avec son célèbre « test de Turing », qui vise à évaluer la capacité d’une machine à imiter une conversation humaine. En 1956, lors de la conférence de Dartmouth, l’IA devient un champ d’étude officiel.

Les décennies suivantes voient des avancées majeures :

  • Années 1960-70 : Développement des premiers systèmes experts capables de résoudre des problèmes dans des domaines spécifiques.

  • Années 1980-90 : Essor des réseaux de neurones artificiels et apparition des premiers modèles d’apprentissage automatique (Machine Learning).

  • Années 2000 : Explosion des données numériques et montée en puissance du Big Data, rendant possible l’apprentissage profond (le fameux Deep Learning).

  • Années 2010-20 : Avancées spectaculaires avec des IA comme Watson d’IBM, les assistants vocaux, et l’IA générative comme GPT. En 2022, l’IA est propulsée sur le devant de la scène grand public avec l’arrivée de ChatGPT, développé par OpenAI. Ce modèle conversationnel, capable de générer du texte cohérent et pertinent en réponse à des requêtes variées, connaît une adoption massive. En quelques mois, des millions d’utilisateurs l’intègrent dans leurs pratiques quotidiennes, des étudiants aux professionnels en passant par les entreprises, marquant une nouvelle ère de démocratisation de l’IA.

Aujourd’hui, l’IA est partout, non pas grâce à une seule avancée, mais par la confluence de l’augmentation de la puissance de calcul, la disponibilité massive des données et l’amélioration des algorithmes. Cette convergence permet aux entreprises d’accéder à des outils IA performants et accessibles, transformant ainsi de nombreux secteurs.

Les principaux types d’IA

L’IA se décline en plusieurs catégories selon ses capacités et son niveau d’autonomie. Voici les plus courantes :

  • L’IA faible (ou IA spécialisée) : Il s’agit de l’IA la plus répandue aujourd’hui. Elle est conçue pour accomplir des tâches spécifiques avec une grande efficacité, mais sans capacité d’adaptation en dehors de son domaine. Exemples : assistants vocaux (Siri, Alexa), filtres anti-spam, systèmes de recommandation (Netflix, Amazon).

  • L’IA forte (ou IA générale) : Une IA capable d’adapter ses connaissances et compétences à différents domaines, comme un humain. Ce concept reste aujourd’hui largement théorique et encore hors de portée de la technologie actuelle.

  • Le Machine Learning (ML) : Il s’agit d’une branche de l’IA qui permet aux machines d’apprendre à partir de données et d’améliorer leurs performances avec le temps. Plus l’algorithme traite d’informations, plus il devient performant.

  • Le Deep Learning (DL) : Un sous-domaine du Machine Learning qui imite les réseaux de neurones du cerveau humain pour traiter des données complexes. Il est à la base des avancées spectaculaires en reconnaissance faciale, traduction automatique ou encore conduite autonome.

  • L’IA générative : Une IA capable de produire du contenu original sous forme de texte, d’image, de musique ou de vidéo en se basant sur d’énormes bases de données d’apprentissage. ChatGPT en est un parfait exemple : il génère des réponses textuelles basées sur des modèles d’apprentissage à grande échelle, offrant des interactions naturelles et personnalisées.

Une illustration culinaire pour mieux comprendre...

Imaginons un apprenti cuisinier :

Avec le Machine Learning (l’apprentissage automatique), notre apprenti cuisinier reçoit un livre de recettes avec des étapes précises pour chaque plat. Il suit les instructions à la lettre pour faire des crêpes, un risotto ou un gâteau. Il teste plusieurs fois chaque recette et améliore sa technique avec l’expérience (meilleure cuisson, dosage précis) en fonction de ce que lui confirme ou lui corrige son Chef cuisinier. Ainsi, plus il cuisine de plats différents, plus il devient efficace et repère les meilleures pratiques. Cependant, l’apprenti ne peut pas inventer une nouvelle recette, il ne fait que suivre et améliorer ce qu’il connaît déjà.

Avec le Deep Learning (apprentissage profond), cette fois-ci, l’apprenti n’a plus besoin de livres de recettes, il observe un chef étoilé pendant des heures, des jours, des mois. Il analyse les gestes, les techniques, les dosages, et expérimente par lui-même. Il teste plusieurs combinaisons et ajuste ses plats selon le goût final. Il comprend instinctivement des concepts comme le bon assaisonnement sans qu’on lui donne une recette précise. Il finit par réaliser des plats aussi bons que le chef, car il a appris en profondeur. Cependant, il peut se tromper, il n’a pas l’intelligence humaine, il cherche à prédire ce qui serait selon ce qu’il a appris, la meilleure recette.

Avec l’IA Générative, notre apprenti invente maintenant ses propres recettes. Il connaît tellement bien la cuisine qu’il invente de nouveaux plats. Il a mémorisé des centaines de recettes et comprend ce qui fonctionne bien ensemble. Il peut créer un plat original en combinant des ingrédients de façon inédite. Il peut même adapter une recette pour en faire une version végétalienne ou fusionner deux styles de cuisine. Cependant il peut lui arriver d’inventer un plat bizarre parce qu’il a vu des combinaisons similaires ailleurs.

1.2 L’IA aujourd’hui : réalité vs fantasme

L’IA ne pense pas, elle analyse, calcule et exécute. Contrairement aux idées reçues, elle ne remplace pas l’intelligence humaine, mais l’augmente en automatisant des tâches répétitives et en optimisant la prise de décision. Elle est un outil, pas une conscience.

L’IA dans la culture populaire : entre mythe et réalité

Le cinéma et la littérature ont souvent dépeint l’IA comme une entité dotée d’une conscience propre, capable de se rebeller contre l’humanité. De HAL 9000 dans 2001 : l’Odyssée de l’espace à Skynet dans Terminator, ces représentations ont façonné des peurs exagérées. En réalité, l’IA ne « réfléchit » pas et n’a pas d’intentions propres : elle exécute des tâches définies par des algorithmes conçus par des humains.

Prenons un exemple concret : un logiciel d’IA qui optimise les livraisons dans une entreprise logistique ne va pas soudainement décider de modifier les itinéraires par lui-même sans une logique de programmation prévue. Il ne va pas, comme dans un film de science-fiction, prendre le contrôle des camions et les envoyer vers un mystérieux entrepôt secret. Son rôle est simplement d’analyser les données en temps réel pour proposer des itinéraires optimisés en fonction de la circulation, des délais de livraison et des conditions météo. En somme, pas de Skynet ici, juste un GPS amélioré ! Il n’a pas de « volonté » mais applique des modèles mathématiques basés sur des données.

Voici quelques mythes et réalités à déconstruire :

L’IA va supprimer tous les emplois. → FAUX

  • Elle transforme les métiers et crée de nouvelles opportunités. Par exemple, dans l’industrie manufacturière, l’IA permet d’automatiser certaines tâches répétitives et dangereuses, libérant ainsi du temps pour les employés afin qu’ils se concentrent sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’analyse des données et la gestion des processus. Un autre exemple récent pour ceux que cela intéresse, dans le domaine de la musique, le dernier clip de Snoop Dogg (Sept. 2024 visible ici) a été entièrement générée avec l’aide de l’IA (et non pas par), pour autant il a nécessité 8 équipes et plus de 2 mois de travail ! On est donc loin de la vidéo générée en quelques minutes, certes il peut y avoir translation de métiers et création de nouveaux métiers, mais ce sont des opportunités pas des menaces.

L’IA est réservée aux grandes entreprises. → FAUX

  • De nombreuses solutions IA sont accessibles aux PME et aux entrepreneurs. Par exemple, des outils comme les chatbots automatisés, la reconnaissance vocale et les plateformes d’analyse de données sont désormais disponibles à faible coût, permettant aux petites structures d’améliorer leur service client et leur prise de décision.

L’IA fonctionne seule. → FAUX

  • Une IA performante nécessite des données pertinentes, une supervision humaine et des objectifs clairs. Un bon exemple est l’utilisation de l’IA dans la médecine : les algorithmes de diagnostic assisté ne prennent pas de décisions médicales en autonomie, mais fournissent aux médecins des recommandations basées sur l’analyse de milliers de dossiers patients, améliorant ainsi la précision des diagnostics tout en gardant l’humain au centre du processus.

1.3 Comprendre comment l’IA fonctionne

L'IA ne pense pas ! Elle calcule la réponse la plus probable...

L’IA, et en particulier l’IA générative, repose sur des modèles avancés d’apprentissage automatique capables de produire du texte, des images, de la musique ou même du code. Comment ces systèmes fonctionnent-ils ?

L’IA générative fonctionne comme un immense carnet de notes rempli d’exemples qu’elle a étudiés et assimilés. Elle utilise des modèles d’apprentissage profond entraînés sur d’énormes bases de données, lui permettant d’identifier des structures, des motifs et des relations dans le langage, les images, l’audio ou la vidéo.

Cependant, il est crucial de comprendre que l’IA ne pense pas comme un humain. Contrairement à un écrivain ou un artiste qui crée avec intention et sensibilité, l’IA fonctionne par prédiction statistique. À chaque requête, elle tente de deviner la réponse la plus probable en s’appuyant sur ses modèles d’apprentissage. Imaginez une calculatrice très avancée qui, au lieu de résoudre des équations, prédit mot après mot, ou pixel après pixel, la réponse la plus cohérente à une question posée.

L’IA a été entraînée sur d’énormes quantités d’informations, absorbant tout ce qu’elle a pu trouver sur Internet : encyclopédies, articles scientifiques, romans, dialogues, codes informatiques, peintures et même partitions musicales. Cela lui permet d’imiter différents styles, que ce soit en écriture, en peinture ou en musique. Lorsqu’on lui demande d’écrire « à la manière de Victor Hugo » ou de peindre un paysage dans le style impressionniste, elle ne fait pas preuve de créativité au sens humain du terme, mais recompose ce qu’elle a appris de ces styles en générant la réponse la plus plausible.

Chaque réponse de l’IA est unique, car elle repose sur un assemblage aléatoire et probabiliste de ses connaissances. Ainsi, si vous lui posez deux fois la même question, il est possible qu’elle produise deux réponses légèrement différentes, car elle ajuste en permanence ses prédictions.

Exemples concrets :

  • Un écrivain peut demander à une IA générative de rédiger un synopsis de roman en s’inspirant du style d’un auteur célèbre. L’IA ne copie pas directement un texte existant, mais compose une histoire plausible en utilisant ce qu’elle a appris du style et du vocabulaire de l’auteur.
  • Un designer peut lui demander de créer un logo dans un style art déco. L’IA n’a pas d’inspiration propre, mais elle recompose des formes et des motifs en fonction des références qu’elle a absorbées.
  • Un avocat peut utiliser l’IA pour rédiger un argumentaire juridique structuré en fonction des précédents judiciaires qu’elle a étudiés.

Ainsi, l’IA est un outil puissant, mais pas une entité autonome et consciente. Elle facilite la production et l’analyse, mais elle ne comprend pas réellement ce qu’elle fait : elle applique simplement des modèles statistiques complexes pour prédire et générer du contenu de manière crédible.

Prenons des exemples pour bien comprendre

Prenons un premier exemple concret : imaginez que vous demandiez à ChatGPT d’écrire une phrase commençant par « Le soleil se lève et… ». Voilà ce que va faire l’IA :

  1. Décomposition en unités : L’IA ne traite pas la phrase en tant que telle, elle la découpe en « tokens » (morceaux de mots ou caractères). Ici, « Le », « soleil », « se », « lève », « et » sont analysés individuellement.

  2. Analyse du contexte : ChatGPT consulte sa gigantesque base de données d’apprentissage pour voir, dans les millions de textes qu’il a assimilés, quels mots suivent généralement cette structure.

  3. Prédiction probabiliste : L’IA n’invente pas, elle fait un choix parmi les mots les plus probables. Par exemple, si dans ses données elle a souvent vu la phrase « Le soleil se lève et brille dans le ciel », alors elle pourrait choisir « brille » comme mot suivant.

  4. Génération progressive : L’IA poursuit ce raisonnement à chaque mot. Une fois qu’elle a ajouté « brille », elle répète le processus pour le mot suivant, créant ainsi une phrase fluide et cohérente, mais sans réelle compréhension de ce qu’elle signifie.

Ainsi, à chaque requête, l’IA ne réfléchit pas comme un humain : elle calcule simplement la suite de mots la plus probable. C’est ce mécanisme qui explique pourquoi elle peut adopter différents styles d’écriture ou imiter des auteurs connus : elle reproduit les structures et tournures qu’elle a apprises, sans jamais réellement « comprendre » leur signification.

Vous venez de saisir le premier concept fondamental ! Si vous avez compris que l’IA ne réfléchit pas comme un humain mais essaie de deviner la suite comme un enfant aurait écouté et va répéter plus tard, alors c’est gagné.

Allons plus loin, avec un autre exemple pour comprendre comment l’IA choisi sa meilleure réponse et pourquoi parfois, la réponse est frustrante voire semble fausse.

Si on rend les choses un peu plus illustrées et concrètes, plus vous allez lui donner d’informations précises (le contexte), plus elle répondra avec justesse (la meilleure probabilité). Pour certains sujets la réponse est évidente, le résultat d’une opération mathématique sera toujours le même, mais l’argumentaire attendu par un service marketing pour créer sa fiche produit pourra varier du tout au tout selon le contexte (type de produit, cibles, marché, prix, concurrence, époque… dans ce cas).

Imaginez que l’IA soit un formidable cerveau avec une gigantesque mémoire, dans laquelle sont rangées des informations cataloguées, étiquetées, connectées entre elles selon ce qu’elle a pu observer. Tout cela forme une gigantesque carte routière. Toutes ces connexions sont comme des autoroutes, routes, rues, chemins, allées… On pourrait même ajouter encore le n° de la maison dans l’allée, la pièce de la maison, le meuble, le tiroir, le classeur, et enfin atteindre la feuille où il y a un texte écrit.

Ajoutons maintenant que comme nous, l’IA est un peu fainéante, voire même c’est l’élève du fond de la classe qui fait le strict minimum… A la question du professeur, l’élève va répondre ce qui lui semble le plus évident, sans forcément chercher davantage et fouiller toutes les options possibles et certainement pas faire du travail en plus si on ne lui en demande pas !

Donc, selon la question que vous posez à l’IA, elle va parcourir sa mémoire et si la réponse qu’elle trouve sur l’autoroute lui convient (en termes de probabilité) pourquoi irait-elle chercher dans le tiroir de la maison la réponse qui est sur la feuille ? Demandez-lui « Qui est président de la république ? », vous avez peut-être une chance d’obtenir la bonne réponse. Mais si vous lui dîtes « Qui est président de la république aux Etats-Unis actuellement ? » Vous avez apporté plus de précisions à votre demande et la réponse ne sera pas la même, elle est localisée et elle est datée. Pourtant pour l’IA, à la première question « Qui est le président de la république ? » Toutes les réponses sont bonnes : Jimmy Carter, comme François Mitterand ou Omar Bongo ! Idem si vous lui demandez le nombre de pays de la CEE… Tout dépend à quelle date vous vous placez. Bien entendu maintenant les IA génératives prennent mieux en compte votre propre contexte  (votre connexion web pour les recherches, votre adresse ip qui vous localise, votre langue, la date du jour…) et vous répondra probablement le nom du président actuel en France.

Vous venez de comprendre le deuxième concept fondamental : donnez lui le bon contexte pour obtenir la bonne réponse. Pour l’IA toutes les réponses sont possibles, avec plus ou moins de probabilité. Donc si vous êtes déçu car ce n’est pas la bonne réponse, posez-lui la bonne question !

1.4 L’importance des informations données à l’IA

Vous l’avez compris, puisque l’IA ne « comprend » pas réellement ce qu’elle fait, elle ne peut produire de bons résultats que si elle reçoit des instructions claires, précises et bien structurées. Autrement dit, la qualité de ce que l’IA produit dépend directement de ce que nous lui donnons comme informations.

Donner le bon rôle et les bonnes instructions à l’IA :

Utiliser l’IA sans préciser son rôle, c’est comme demander à une personne de vous aider sans lui dire qui elle doit être pour bien accomplir la tâche. Une même question peut donner des réponses très différentes en fonction de la manière dont on oriente l’IA.

Exemple concret :

  • Si vous demandez simplement : « Explique-moi l’intelligence artificielle », vous aurez une réponse générale.
  • Mais si vous précisez : « Explique-moi l’intelligence artificielle comme si j’étais un enfant de 10 ans », l’IA adaptera son langage pour qu’il soit plus simple et imagé et adapté à l’attendu.
  • Si vous ajoutez encore : « Explique-moi l’intelligence artificielle comme si tu étais un professeur d’université », l’IA fournira une réponse plus détaillée, avec des concepts plus avancés.

Ainsi, en lui attribuant un rôle spécifique (professeur, consultant, analyste, écrivain…), on oriente sa manière de structurer la réponse.

La précision des informations : un facteur clé

L’IA ne peut pas « deviner » ce que vous attendez. Si une demande est trop vague, le résultat risque d’être imprécis ou peu pertinent. Plus vous êtes précis, plus la réponse sera de qualité.

Exemple concret :

  • Si vous demandez : « Fais-moi un résumé de ce texte », l’IA ne saura pas quel niveau de détail vous attendez.
  • Si vous dites : « Fais-moi un résumé en 5 phrases maximum, en mettant l’accent sur les points stratégiques », la réponse sera bien mieux ciblée.

Introduction à la notion de Prompt (que nous verrons plus loin de façon détaillée dans La Bible IA).

Un bon prompt, c’est quoi ? Un prompt est l’instruction que vous donnez à l’IA pour générer une réponse. Un bon prompt doit :

Être clair et précis : Indiquez exactement ce que vous attendez.

  1. Donner du contexte : Expliquez le rôle que l’IA doit jouer (ex. : « Agis comme un expert en marketing »)
  2. Définir le format attendu : Demandez une liste, un résumé, une explication simplifiée, etc.
  3. Donner des exemples si besoin : L’IA s’améliore si vous lui montrez ce que vous attendez.

Exemple concret de bon prompt :

« Agis comme un expert en ressources humaines. Rédige une annonce de recrutement pour un poste de Data Analyst en mettant en avant les compétences essentielles et les avantages de l’entreprise. Fais en sorte que le ton soit engageant et dynamique. »

L'IA : un assistant intelligent mais pas un décideur

L’IA doit être perçue comme un assistant intelligent, pas comme une source de vérité absolue. Elle peut générer des idées, organiser des informations, et même proposer des solutions, mais elle ne remplace pas l’expertise humaine. Il est toujours nécessaire de vérifier et d’adapter ses réponses avant de les utiliser.

En comprenant comment bien interagir avec l’IA, on maximise son efficacité et on obtient des résultats beaucoup plus pertinents. C’est pourquoi apprendre à formuler des instructions claires et adaptées est une compétence clé pour tirer le meilleur parti de ces technologies. Nous le verrons plus loin avec une approche pour former vos équipes à l’IA générative et au prompt en particulier.

Pour conclure cette section, gardez à l’esprit que l’IA est une formidable machine, et comme toute machine, il lui faut des instructions pour fonctionner (les informations que vous lui donnez). Elle peut être géniale et vous apporter énormément de valeur, vous simplifier la vie, créer du contenu à votre place que vous allez pouvoir enrichir, vous aider au quotidien dans votre travail ou à la maison mais tout dépend de sa technologie (les modèles de langages qu’elle utilise) et de vous (la façon de communiquer).

1.5 Pour ceux qui veulent aller plus loin...

Vous avez compris les principes fondamentaux, si vous voulez aller plus loin et comprendre ce que les principaux types d’IA générative incluent, voici quelques éléments qui permettent de rendre cette technologie accessible :

Les modèles de langage (GPT, Claude, Gemini) : sans eux impossible de faire de la génération de textes. Imaginez un super écrivain numérique qui connaît toutes les façons d’écrire, du roman à l’article de presse, et qui produit un texte fluide et cohérent en quelques secondes. À quoi ça sert ? Rédiger des articles, assister dans la création de rapports ou générer des idées créatives. 

Quelques exemples de LLMs et leurs usages principaux :

    • GPT (OpenAI) : utilisé pour la rédaction de contenu, l’assistance conversationnelle et le support client.

    • Claude (Anthropic) : axé sur la sécurité et l’interprétation précise des textes.

    • Gemini (Google DeepMind) : performant dans l’analyse multimodale (texte, images, code).

    • Llama (Meta) : modèles open source utilisés pour des applications privées et professionnelles.

    • Mistral (Mistral AI) : spécialisé dans la compréhension fine des textes et adapté aux applications européennes.

    • PaLM (Google) : utilisé pour des tâches avancées comme la génération de code et l’assistance scientifique.

Les réseaux de neurones convolutionnels (DALL-E, Stable Diffusion) pour la génération d’images. Comme un artiste qui a étudié des millions d’œuvres et qui peut peindre une image à la demande, avec un style spécifique. À quoi ça sert ? Créer des illustrations, générer des designs marketing ou produire des images réalistes sans photographe. Comment ça fonctionne ? L’IA transforme une description en une image en assemblant des motifs et des textures apprises sur des millions de photos et peintures.

La synthèse vocale et la modélisation audio (ElevenLabs) pour la création de voix réalistes. Imaginez un imitateur ultra-performant qui peut reproduire une voix humaine avec une intonation naturelle et fluide. À quoi ça sert ? Automatiser des réponses vocales, créer des narrations pour des livres audio ou rendre plus accessibles les contenus numériques. Comment ça fonctionne ? L’IA découpe et analyse les sons, puis les recompose pour générer une voix réaliste à partir de texte.

L’IA vidéo (HeyGen, Runway, Synthesia) pour la génération de vidéos et d’animations. Comme un réalisateur numérique capable de créer une vidéo à partir d’un script en ajoutant voix, mouvements et visuels adaptés. À quoi ça sert ? Produire des vidéos explicatives, créer du contenu marketing ou générer des avatars numériques animés. Comment ça fonctionne ? L’IA assemble des séquences visuelles et sonores en fonction du texte fourni, en intégrant des animations réalistes.

Certaines IA sont maintenant capables de combiner plusieurs de ces composants pour proposer dans le même outil à la fois du texte, du son, de l’image… et même de l’un à l’autre pour générer des résultats complets.

L'essentiel à retenir de ce chapitre

L’IA n’est pas une technologie futuriste réservée aux experts. Elle est déjà là, influençant nos modes de travail et nos prises de décisions. Voici les points clés à retenir :

  • L’IA n’est pas une conscience : elle ne réfléchit pas comme un humain, mais prédit statistiquement les réponses les plus probables.

  • Elle se base sur des quantités gigantesques de données : toute la connaissance qu’elle restitue provient de son entraînement sur des milliards de textes, images et autres données accessibles.

  • Elle imite, mais ne crée pas au sens humain du terme : elle réassemble ce qu’elle a appris et peut reproduire des styles avec précision.

  • Son efficacité dépend de la clarté des instructions : plus les consignes données à l’IA sont précises et détaillées, meilleures seront ses réponses.

  • Elle est un outil au service de l’humain : bien utilisée, elle libère du temps, améliore la productivité et facilite l’innovation.

L’IA représente un levier stratégique majeur pour les entreprises, à condition de bien comprendre son fonctionnement et de l’adopter avec méthode.

Maintenant que nous avons une vision claire du fonctionnement de l’IA, il est temps de nous intéresser à son intégration en entreprise. Dans le prochain chapitre, nous verrons comment elle peut devenir un levier de transformation, de productivité et de compétitivité, et comment les dirigeants peuvent l’utiliser pour optimiser leurs processus et développer de nouvelles opportunités business.

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Dernière mise à jour de ce contenu : le 19/03/2025 – Auteur : Christophe Fischer pour Op’Team-IA

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